Une représentation du dieu celte Lugus.

Le dieu Lugus figure au droit d’un bronze gaulois (DT 323) qui offre  une double lecture :

A.Deux oiseaux du genre corvidé tournés à gauche.

B. (cliché obtenu en faisant pivoter la monnaie de 145° dans le sens inverses des aiguilles d’une montre). Tête barbue à gauche de Lugus. L’œil à gauche , dilaté et différent de l’autre, indique son pouvoir de voyance, de magicien, clairement traduit par la graveur qui évoque la transformation de Lugus en corbeaux. Par analogie, rappelons que le dieu nordique Odin portait souvent deux corbeaux sur l’épaule.

Lugus appartient au patrimoine religieux commun des Indo-européens dans lequel il est apparenté, entre autres, à Rudra, Apollon et Odin. C’est le dieu ambivalent par excellence, terrible ou bienveillant, destructeur ou guérisseur, guerrier ou fructificateur. Il est aussi polytechnicien, maître de tous les arts et techniques, dieu de la communication, des relations et des échanges y compris entre le Ciel et la Terre ( d’après D. Gricourt et D. Holard). Il était le dieu majeur des Celtes et le plus honoré des dieux gaulois selon César. La capitale de la Gaule – Lyon actuellement- fut d’ailleurs nommée Lugdunum par l’empereur Auguste en 43 av. J.-C.

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